BIZET
Mercredi 3 septembre 2025 à 17h
Théâtre de L’Échange 26 Rue Sommeiller à ANNECY
« Georges BIZET (1838-1875) »
Au-delà de Carmen
Conférence audiovisuelle par Patrick Favre-Tissot-Bonvoisin
Si vous connaissez bien sûr Carmen, les Pêcheurs de Perles ou l’Arlésienne, peut-être êtes-vous moins familiers du parcours éphémère de cet élève d’Halévy (dont il épousera la fille) et de Marmontel avec lequel il développera une virtuosité pianistique saluée par Liszt qui aurait pu lui ouvrir une brillante carrière de soliste.
Alors découvrons sa rencontre avec Gounod sans doute décisive pour son sens du théâtre et de la veine mélodique, son séjour à la Villa Médicis où il côtoie le peintre Gustave Moreau et où la fréquentation de la bibliothèque lui révèlera Virgile, Shakespeare, Beaumarchais, Goethe ou Chateaubriand.
Mettons également nos pas dans ceux de cet anticlérical qui s’interdira quasiment l’accès au répertoire religieux, pour révéler par contre sa fibre patriotique vivifiée par la guerre entre la Prusse et la France comme par le choc qu’a représenté pour lui la Commune.
Tout au long de cette rencontre, voisineront la juvénile et radieuse Symphonie en Ut, les Jeux d’Enfants, la Symphonie Roma, l’Ouverture Paris ou un univers lyrique quasiment oublié ou peu fréquenté : Le Docteur Miracle, récompensé par le 1er prix d’un concours organisé par Offenbach, Clovis et Clothilde, La Reine de Saba, Ivan IV, Djamileh, Les Noces de Prométhée….
Cette vie brève à l’instar de celles d’un Mozart, d’un Chopin, d’un Schubert est pourtant celle d’un orchestrateur raffiné et d’un compositeur lyrique novateur salué par Nietzsche.
Entrée libre et gratuite
Dès la Renaissance, le Théâtre lyrique profane ou religieux, voire la Symphonie, firent du Chœur, une Voix collective dans ses diversités de groupes ou de mouvements où voisinent cortèges hiératiques et révoltes populaires, déploration et allégresse. 
La racine éxô en grec veut dire « au dehors ». Exotique est donc ce qui est au-dehors ou qui vient du dehors. Question : du dehors de quoi ? Pour faire simple : de ce que nous considérons comme notre culture. Est d’autant plus exotique ce qui en est le plus éloigné géographiquement. Où commence l’exotique ? Rude question.
des tsars qui le passionne et, cette fois, fait revivre la résistance d’une Russie féodale, authentique et pure – celle qu’il aime en bon « slavophile » et qu’il défend – face aux tenants d’une Russie moderne et ouverte à l’Occident qui finira par avoir le dessus.
Dans une version allégée de notre traditionnel rendez-vous de l’an neuf, nous allons prolonger notre thème de Novembre et vous convier à Vienne pendant une nuit de folie qui n’est ni une escapade de Batman ni publicité capillaire, et écouter la vengeance minutieusement organisée du Dr Falke envers son ami Gabriel von Esenstein, qui l’a contraint, au retour d’un bal costumé, à traverser la ville, déguisé en chauve-souris. Ceci, en confrontant avec légèreté, 4 interprétations. Avant de partager la galette, à défaut de Strudel, et trinquer, un verre de Sekt ou simplement de cidre à la main.
Si ce compositeur italien né en 1911 et mort en 1979 a à son répertoire « classique » opéras, symphonies, concertos, musique de chambre, c’est son immense production pour le Cinéma qui l’a rendu populaire.
La Dolce Vita, Amarcord, Casanova….), mais aussi avec Luchino Visconti (Rocco et ses frères, le Guépard), Franco Zeffirelli (Roméo et Juliette) et bien sûr Francis Ford Coppola dont la musique du Parrain a été couronnée d’un Oscar. Une trompette nostalgique, une mandoline écrasée de soleil, les parades de cirque, les vastes accents romantiques ou 
les ténébreuses mélodies des déchirements….voici quelques-unes de ces images sonores que nous ferons revivre -en toute simplicité-sur notre écran imaginaire.
Certains objets, pour des raisons liées à la nature-même de l’être humain, lui sont source de rêveries. La nature se présente alors comme un livre d’images qu’il convient de déchiffrer pour mieux saisir le monde.
S’il y a un opéra qui nécessite, à chaque nouvelle écoute, de se replonger dans les méandres de son intrigue, c’est bien Le Trouvère.