Comédie en musique de Richard Strauss Livret de Hugo von Hofmannsthal
C’est le cinquième opéra (en trois actes) de Richard Strauss et un de ses plus appréciés. Laissez-vous envouter par les rythmes de valse qui, pendant près de 4 heures, vont vous transporter dans les salons de Vienne, la ville impériale, capitale de la musique. L’orchestre de la Suisse Romande et le chœur du Grand Théâtre de Genève, dirigés par Jonathan Nott, seront à n’en pas douter à la hauteur de leurs réputations dans la mise en scène sobre du grand acteur germano-autrichien multi-oscarisé Christoph Waltz.
Opéra en 4 actes, Le Trouvère a été créé au Théâtre Apollo de Rome le 19/01/1853. Grâce à la Conférence de Gérard Loubinoux du 30 octobre, nous sommes maintenant imbattables sur une intrigue qui est quand même un tantinet compliquée. Mais que dire de la musique qui est tellement enthousiasmante qu’elle en a fait un des opéras les plus populaires de Verdi et peut être même de tout le répertoire. Nous retrouvons avec plaisir l’Opéra de Saint -Etienne, son cadre enchanteur et son équipe qui a toujours mis un point d’honneur à nous présenter un spectacle de qualité.
Opéra – tango d’Astor Piazzolla mis en scène par Daniele Finzi Pasca et sa compagnie : extraordinaire créateur d’images, réalisateur éblouissant des cérémonies olympiques de Turin et Sotchi, de 2 spectacles du Cirque du Soleil et de la dernière fête des Vignerons. Après la décevante production lyonnaise, il faut absolument (re)découvrir ce magnifique hommage à LA Femme dans la production du créateur suisse.
L’Empereur chasse une gazelle qui se métamorphose en femme sous ses yeux. Elle ne projette pas d’ombre et ne peut porter d’enfant… Mariusz Treliński met en scène cette nouvelle production comme le voyage d’une femme à travers « la nuit de l’âme » la prison de la mélancolie qui l’isolait de la réalité, des autres et de l’amour.
Pensons à Ingmar Bergman.
Venez découvrir ou redécouvrir ce monumental opéra de Richard Strauss peu représenté.
Version française en 5 actes, créée en 1867 à Paris Avec une « distribution de Festival » Charles Castronovo, Rachel Willis Sørensen, Eve-Maud Hubeaux, Vladimir Ulyanov et Stéphane Degout Direction Marc Minkowski
Continuant notre exploration du répertoire de Verdi, Lyria vous propose d’ouvrir sa saison avec ce Don Carlos qui, inspiré, par la pièce de Schiller, nous conduit au pays de l’honneur et de la démesure, l’Espagne de Philippe II, dominée par l’Inquisition. Verdi, entre sentiments et idéologies, s’empare de ces personnages pour « écarteler les coulisses du pouvoir et dénoncer le fanatisme religieux ». La metteuse en scène Lynda Steier, dans une proposition plus intemporelle, va brosser une fresque sur l’absolutisme et la culture du secret dans un univers sombre et claustrophobique où même le roi ne semble pas être seul au pouvoir et le marquis de Posa se transforme en dangereux politicien opportuniste.
Le génie de l’opéra romantiquepuise aux sources du génie shakespearien avec ce drame construit autour d’uncouple. Macbeth et Lady Macbeth , prêtsà tuer sans limite pour le pouvoir royal. Les sorcières poussent au crime,mais les remords assailliront finalement les assassins, acculés par les Ecossais alliés aux Anglais. L’ampleur vocale de la soprano dramatiqueCatherine Hunold,interprète en 2021 de laVierge deMassenet,sert le personnage sombre etmaléfiquede Lady Macbeth.
L’orchestre est dirigé parGiuseppe Grazioli. Les grondements, l’effroi, la terreur: la musique de Verdi épouse les émotions des personnages, créant uneambiance hautement théâtrale.
deLeošJanáček Opéra en 3 actes,livret de Vicence Cervinka Direction musicale : ElenaSchwartzMise en scène : Babar Wysocka
Apartir de la nouvelle russeL’Oraged’Ostrovski, le compositeur tchèque Leoš Janáčekinventeune héroïne vibrante et déchirée, dont la quête de liberté se fracasse face au réel. L’un des grandsportraits de femme du XXe siècle est à découvrir dans cette nouvelle production saisissante. En 1917, Leoš Janáček, 63 ans, rencontre la jeune mère de familleKamila Stösslová, 26 ans, et en tombe fou amoureux, au point delui écrire plus de 700 lettres et d’en faire la muse des œuvres qu’ilcomposera dans les11ans qui lui restent à vivre. Fascination ambivalente :Kamila ne l’aime pas. De l’extraordinairevitalité des héroïnes duJournal d’un disparuou deLa petite renarderuséeà la dureté d’Emilia dansL’Affaire Makropoulosou au suicidede l’héroïne deKatia Kabanova, la passion malheureuse de Janáčekinspire puissamment son écriture et ses personnages de femmes. Lechoix,pourlamiseenscène,delajeuneartistepolonaiseBarbaraWysocka,violoniste,actrice,créatriced’imagesetd’environnements hors normes, metteuse en scène de théâtre etd’opéra est lapromesse d’unesurprenantedécouverte. Deux autres femmes sont à lamanœuvre: la jeune cheffe d’orchestre Elena Schwarz, et lascénographe Barbara Hanicka.
Aux côtés deDaniele Rustioni, les musiciens vous embarquent dans un programmesaisissant qui met à l’honneur deux grandesfigures :Beethoven et Wagner. Escorté par deux des solistes de la formation,Daniele Rustioni joue lapartie de pianoduTriple Concertode Beethoven tout endirigeant l’Orchestre : un défi à la mesure del’entente qui le lie aux musiciens. La formation interprète ensuite l’adaptationduRingde Wagner parLorin Maazel. UnWagner sans paroles, qui est une introduction idéale à l’univers de la Tétralogie. Ce projet témoigne du désir de faire entendre autrement une œuvremajeure du répertoire.
Spectaculaire opéra de ROSSINI Dans une mise en scène inventive de Tobias Kratzer Direction musicale de Daniele RUSTIONI
Après sa création au festival d’Aix-en-Provence 2022 cette nouvelle production est présentée à LYON. « Jamais sujet plus vaste ne s’était offert à un compositeur. Ici la Terre et ses puissances essaient de combattre contre Dieu », écrivait Balzac à propos de Moïse et Pharaon. Ce récit de la fuite d’Égypte des Hébreux opprimés, qui culmine dans la célèbre traversée de la mer Rouge, fait la part belle aux chœurs et au spectaculaire. C’est tout l’enjeu de la mise en scène de l’allemand Tobias Kratzer, (remarqué ces dernières années pour l’intelligence de ses relectures de Faust, Tannhäuser ou encore Guillaume Tell du même Rossini), qui est de concilier l’ampleur du spectacle avec la nécessité de moderniser une histoire figée dans nos imaginaires par les productions hollywoodiennes de Cecil B. De Mille. Cet épisode biblique entre ainsi en résonance avec les complexités du monde méditerranéen contemporain et de ses peuples en exil, entre réalisme et utopie.
Après « Anna Bolena », « Maria Stuarda » est le deuxième opéra de Donizetti consacré à la dynastie des Tudors. Il prend comme modèle une pièce de Schiller.
Au début de l’opéra, Marie Stuart s’est enfuie de son royaume et a été emprisonnée par Elisabeth 1ère. Nous assisterons à la confrontation de deux reines se déchirant à la fois pour des raisons politiques (le trône d’Angleterre) et pour des raisons sentimentales (amoureuses du même homme), attisée par leurs partisans respectifs. Finalement, Elisabeth 1ère décide de la faire exécuter.
Nous retrouverons Elsa Dreisig (Élisabeth d’Angleterre) et Stéphanie d’Oustrac (Marie Stuart) qui nous avaient enchantées l’année dernière dans « Anna Bolena ».